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Brochet, Perche, Tanche, etc.... Le hotu |  Nom commun : hotu
Nom scientifique : Chondrostoma nasus
Famille : cyprinidés
Ordre : cypriniformes
Classe : ostéichthyens
Accusé de détruire les frayères en mangeant les œufs des autres espèces le hotu n'a pas la cote auprès des pêcheurs. Cette réputation n'est pas vraiment justifiée et sa défense fait de lui un adversaire auquel il est amusant de se mesurer sur des lignes relativement fines.
Le hotu a un corps élancé recouvert de grosses écailles. En cela, il ressemble un peu au gardon, avec un dos gris-noir et des flancs très argentés qui scintillent comme des miroirs quand, par faible profondeur, le poisson se tourne sur le côté pour rechercher sa nourriture. A l'exception de la dorsale, les nageoires sont d'un joli rouge orangé, y compris les bords de la caudale. La dorsale est opposée aux ventrales, tandis que l'anale est divisée en une dizaine de rayons. La tête est l'élément le plus caractéristique de la morphologie du hotu et permet de l'identifier à coup sûr. Le museau est proéminent les yeux plutôt grands et, surtout la bouche est située franchement au-dessous et s'ouvre vers le bas. Avec ses lèvres aux bords cornés, cette bouche, caractéristique des «suce-pierre», est parfaitement adaptée à la succion des cailloux du fond pour la récolte des algues qui s'y accrochent et des petits organismes qui s'y dissimulent. Les plus beaux sujets peuvent atteindre 2 kg mais le poids moyen se situe aux alentours de 300 à 500 g.
Le hotu est classé nuisible car en broutant les algues il détruit les œufs des autres poissons. Mais, actuellement certaines frayères sont tellement envahies par ces algues que certains spécialistes se demandent si sa présence ne serait pas de nouveau souhaitable pour assurer le nettoyage et lutter contre l'eutrophisation.
- La crainte de la pollution
Bien qu'il vive de préférence dans les eaux courantes des rivières et des ruisseaux le hotu peut se rencontrer dans les canaux ou dans des sablières communiquant avec des cours d'eau à condition toutefois que les fonds soient propres et sans vase. Les pêcheurs se sont réjouis un peu vite de sa raréfaction car elle est synonyme de pollution.
La Loire a longtemps abrité d'énormes troupes de hotus pouvant compter plusieurs centaines d'individus. Mais depuis que l'été par fortes chaleurs ses eaux ressemblent à de la purée de pois cassés ils ont totalement disparu et on ne peut certes pas s'en réjouir!
Le hotu n'est pas toujours facile à capturer car du fait de la forme particulière de sa bouche il a parfois du mal à saisir l'appât qui doit lui être présenté en traînant franchement sur le fond. Très capricieux il n'est pas toujours décidé à mordre et sur un coup même s'il y a plusieurs centaines de poissons, il est possible d'attendre plusieurs heures avant qu'ils ne se décident à mordre. Ils se roulent sur l'amorce pour éclater les boules ou se prennent dans la ligne occasionnant de fausses touches. Bref, ils mettent les nerfs du pêcheur à rude épreuve.
On peut capturer le hotu au toc en recherchant la truite ou l'ombre mais en deuxième catégorie il vient très bien sur les coups. Il adore les amorces à base de pain et de sang. Il apprécie également les asticots, les vers de terreau, les graines (blé, chènevis), sans oublier les porte-bois, les teignes, les gammares...
- Un poisson peut-être moins nuisible qu'on ne l'a cru
Le hotu a presque aussi mauvaise réputation que le poisson-chat et à ce titre il a fait l'objet de grandes campagnes de destruction. Mais aujourd'hui on s'aperçoit qu'il pourrait jouer un rôle écologique important dans la lutte contre l'eutrophisation.
Originaire d'Europe centrale d'où il est probablement venu par les canaux, le hotu préfère se tenir sur les parcours amont des rivières et des ruisseaux. Il est présent partout en France à l'exception de l'Ouest et du Sud-Ouest. Dans cette dernière région il est remplacé par une espèce voisine mais de taille nettement inférieure : la soiffe
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| Le Hotu |  |
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