Asticots, fises,  pinkies, vaseux, fouillis etc...

          Préparation des asticots

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  • Les asticots naturels ne sont pas toujours les plus appréciés des poissons. Ils deviennent parfois plus attractifs une fois teints... et parfumés.

Rouge, bronze, jaune (et blanc naturel) sont les couleurs qui donnent les meilleurs résultats. Un changement de couleur est souvent salutaire quand le poisson ne mord pas. Utilisez un lance-pierres dont le godet en forme de poche permet d'envoyer une pincée d'asticots d'un coup. Répétez régulièrement l'opération en cours de pêche.

  • Avant tout, il est primordial que le poisson voie bien l'asticot. Ainsi, dans une eau bourbeuse, un asticot blanc, «nature», est à peine visible alors qu'il attire l'oeil du poisson une fois coloré en rouge ou en jaune vif. Vous avez donc tout intérêt à acquérir quelques notions de «maquillage» d'asticots.

  • Pour certains pêcheurs, les asticots parfumés deviennent plus séduisants, les poissons préférant même certains arômes. Il est vrai, à l'inverse, que les asticots non nettoyés dégagent une forte odeur d'ammoniaque qui fait incontestablement fuir le poisson. Le lavage peut être complété par une aromatisation qui éliminera complètement la mauvaise odeur. En outre, les manipulations laissent des traces odorantes, notamment lorsque le pêcheur est fumeur (aucun poisson ne fume ! et ils n'apprécient guère les effluves de nicotine). Un parfum bien choisi corrigera ce défaut.
Mais quel parfum leur plaira? Certains disent que les senteurs sucrées (l'anis par exemple) sont efficaces en eaux chaudes, alors que les plus épicées (tel le curcuma) seront meilleures en hiver. La seule façon de trancher la question consiste, à vrai dire... à tenter l'expérience.
  • Les boutiques spécialisées proposent une gamme impressionnante de parfums en petits flacons ou en vaporisateurs. Les pêcheurs de carpe les ont utilisés les premiers pour parfumer les esches végétales et les bouillettes. On s'est aperçu qu'en fait bien d'autres poissons, comme les gardons ou les brèmes, réagissaient également aux parfums. Il existe aussi des parfums en poudre, à incorporer à la pâte des bouillettes. Les plus répandus sont la vanille, le caramel, la coriandre et l'anis.
Nettoyez bien les asticots, en éliminant soigneusement la farine ou le son, avant d'appliquer le parfum sinon, c'est la farine qui l'absorbera. Deux cuillerées à café suffisent amplement pour un demi-litre d'asticots.

  • Les couleurs
Les couleurs les plus utilisées sont le rouge, le jaune et le bronze. Il existe aussi du vert, du bleu ou, pourquoi pas ? du rosé ou de l'orange fluo.
Vous pouvez teinter vous-même vos esches, mais il faut que les asticots n'aient pas terminé leur croissance larvaire pour que la teinture qu'ils absorbent les colore «dans la masse». Il est beaucoup plus facile (et pas très onéreux) d'acheter des asticots déjà teintés.
Jaune et bronze ont connu la faveur des pêcheurs de concours au cours des années 70. Ces couleurs ont disparu ensuite pendant un certain temps car elles contenaient un produit cancérigène. Aujourd'hui, grâce à des colorants inoffensifs, ces deux couleurs reviennent en force.
  • Des études récentes ont prouvé que les poissons distinguent les couleurs. Certains semblent vraiment préférer telle ou telle d'entre elles. Les asticots jaunes et bronze ont ainsi rapporté de pleines bourriches de gardons, de chevesnes et de vandoises.
La couleur rouge rappelle celle du ver de vase, petite larve rouge aquatique d'un moustique inoffensif, le chironome. Il n'est pas toujours facile de se procurer et surtout de monter cette esche aussi efficace que fragile. Les poissons ne sont sans doute pas abusés par la ressemblance, mais le rouge les attire indéniablement. Surtout les brèmes et autres poissons blancs.
Les gros asticots, les pinkies, le fouillis et les «fises» sont tout aussi excellents, teintés en rouge, pour la perche et la carpe, parfois pour la tanche
  • Alourdir, alléger
La densité des asticots dans l'eau est importante quand on les lance pour amorcer. Dans certains cas (notamment au fil du courant), il est préférable qu'ils coulent vite.
Tout dépend en fait de ce qu'a mangé la larve. Elle coulera plus vite nourrie de viande ; un peu moins avec du poisson (qui contient une plus grande proportion d'eau). Les asticots du commerce sont tous nourris de déchets de viande.
Il est possible de faire flotter les asticots, qu'ils aient été nourris de viande ou de poisson. C'est utile pour attirer en surface des ablettes, des vandoises ou des chevesnes.

Il existe aussi des produits destinés à alléger les asticots et à ralentir leur descente. En effet, lorsqu'un hameçon, même petit, est planté dans un asticot, il le fait descendre plus vite que ceux qu'on envoie comme amorce. Pour qu'il paraisse aussi naturel que possible, vous pourrez donc traiter ainsi les asticots promis à l'hameçon.

  • Il existe toute une gamme de parfums, liquides ou en poudre, certains si agréables qu'on en mangerait! Mais qu'en pensent les poissons ? Un seul moyen pour le savoir : essayer !.

  • Mais quel parfum leur plaira? Certains disent que les senteurs sucrées (l'anis par exemple) sont efficaces en eaux chaudes, alors que les plus épicées (tel le curcuma) seront meilleures en hiver. La seule façon de trancher la question consiste, à vrai dire... à tenter l'expérience.
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Les fises

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  • Que de noms donnés à ces fameux petits asticots rouge vif connus de tous les pêcheurs : fifises, xfises, pifises, timafises, etc., sont quelques-unes des dénominations de cette esche absolument indispensable, voire irremplaçable.

  • Les « fises », artificiellement colorés en rouge, sont souvent vendus dans des boîtes contenant de petits copeaux verts pour être plus visibles


  • Contrairement à une idée reçue, cet asticot ne naît pas rouge, il le devient grâce à l'usage de colorants que font les  rares fabricants d'asticots. A l'origine, le fise naît blanc, dans des conditions très particulières. Il provient, en effet, d'une petite mouche sombre métallique, Ophira aenescence, dont les mœurs et les habitudes n'ont rien de commun avec celles des mouches à viande traditionnelles. Cette mouche est plutôt une sorte de nettoyeuse de carcasses rongées : en quelque sorte, elle finit le travail... C'est pourquoi on trouve plus facilement des fises sous les bouses de vaches séchées par exemple, que sur un support en cours de décomposition.

  • Une esche polyvalente et multicolore
Cet asticot de très grande qualité est élevé spécialement pour servir d'esche de pêche. Son prix à la production est très élevé.
L' élevage du fise a surtout été mis au point pour remplacer le ver de vase, rare, fragile et coûteux, dans certains cas précis. On l'utilise piqué sur des hameçons de petite taille, à tige longue ou courte. Son emploi le plus efficace est lié au « panachage ». Il convient donc de l'accompagner d'un asticot d'une autre espèce, blanc ou autre, plutôt de petite taille (pinkies).

  • Plus efficace en eau courante
Curieusement, le fise est apparemment plus efficace en eau courante qu'en eau calme. Il supporte des tailles d'hameçon plutôt petites (du n° 18 au n° 24) et de préférence des tiges fin de fer. Toutefois, on peut l'employer sans risque avec des aciers forgés à condition de choisir des hameçons à tige courte n'excédant pas le n° 20.

  • Tous les poissons blancs sont friands du fise
II donne d'excellents résultats partout où le ver de vase est bien présent. Sa morphologie, assez proche du vaseux, et sa couleur artificielle permettent de tromper les poissons les plus méfiants. La résistance à la pointe de l'hameçon est aussi un avantage, notamment en pêche de lancer. Il existe aujourd'hui des fises « fluorescents », teintés à partir de colorants spéciaux qui donnent effectivement à cet asticot une pigmentation proche des nuances fluorescentes connues. Ces fises « haut de gamme », que l'on peut obtenir sur commande, ont parfois une efficacité exceptionnelle, notamment lorsqu'on pratique en pêche au-dessus du fond ou de surface.
La plupart des poissons blancs traditionnels sont concernés : gardon, ablette, rotengle, chevesne. Mais les petites espèces évoluant en eau courante le recherchent également : goujon, vairon.

  • Le piquer par l'arrière-train
Compte tenu de sa morphologie et de sa relative fragilité (il est moins résistant qu'un asticot courant), on préconise toujours de ne le piquer que par l'arrière-train, d'autant que cette position lui donne en outre toute liberté pour gigoter fortement et donc d'être plus efficace.



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Vaseux et fouillis

Cliquez pour agrandir l'imageCes deux larves de chironomes, à ne pas confondre avec celles de vulgaires moustiques, sont les plus utilisées par les pêcheurs au coup, tant pour mettre dans l'amorce que pour garnir l'hameçon.

  • Le ver de vase
Le ver de vase, esche de choix pour tous les poissons, est une larve de chironome. Ce diptère pond ses œufs à la surface des eaux stagnantes et vaseuses. La larve se développe dans ce milieu aquatique riche en déchets organiques.

Au premier coup d'œil, ver de vase et fouillis sont identiques d'aspect. Ils se différencient essentiellement par leur taille. Les vaseux peuvent atteindre et dépasser 3 cm, alors que, les fouillis ne mesurent guère plus de 10 mm dans le meilleur des cas. Pourquoi tous les poissons blancs raffolent-ils de ces larves ? Tout simplement parce qu'ils ont l'habitude de les rencontrer naturellement dans le milieu aquatique. Dans les rivières, les canaux, les étangs, les sablières ou les lacs, il y a des chironomes. Les jeunes carnassiers ou les corégones en sont aussi très friands.

  • Le ver de vase ne vit que dans les eaux stagnantes des mares riches 3n déchets organiques. Il supporte bien les fortes chaleurs, mais il est sensible à la pollution, principalement celle que provoquent les eaux de ruissellement, pouvant entraîner des hydrocarbures, des engrais et autres pesticides... Le sel mis sur la route en cas de verglas lui est également néfaste. Le fouillis, au contraire, ne se rencontre que dans des eaux légèrement courantes et polluées. Les rejets de stations d'épuration ne fonctionnant qu'imparfaitement lui fournissent un milieu particulièrement favorable.


Ce sont des vers très fragiles
Vaseux et fouillis sont d'une fragilité extrême. Ils doivent être présentés sur des hameçons fins ou extra-fins en fer pour ne pas être vidés de leur «sang». Le fouillis est piqué sur un hameçon n° 26 à 30 et les vers de vase sur un n° 18 à 26. Tous les deux peuvent être associés à d'autres esches d'origine végétale ou animale.

  • Des esches de base en compétition

Le fouillis est très utilisé par les pêcheurs de compétition qui en mettent un fort pourcentage dans leur amorce afin de la «doper» et d'accroître son pouvoir attractif, qui s'en trouve décuplé.

  • Les récolter
Des tireurs professionnels se chargent d'approvisionner les magasins spécialisés, mais si vous connaissez ou découvrez un bon coin, vous pouvez collecter vous-même ces larves en vous aidant d'une épuisette pour ramasser la vase dans laquelle ils se cachent et d'un tamis à mailles fines pour les débarrasser des impuretés.

  • Les conserver

Les vers de vase se conservent dans de la mousse, des débris végétaux ou de la tourbe blonde. Le fouillis se garde au frais (réfrigérateur) enveloppé simplement dans un journal. Dans les meilleures conditions, cette conservation n'excède pas huit à dix jours. Il est aussi possible de les congeler pour les mettre ensuite dans l'amorce

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Les fruits

Cliquez pour agrandir l'image Un dessert pour les poissons.

De la fin du printemps au début de l'automne, les fruits et les baies peuvent être utilisés aussi bien en pêche au coup, après un léger amorçage, qu'en pêche à rôder, pour tenter non seulement la carpe, le chevesne mais encore la brème ou le gardon.

  • Des appâts très appréciés

Baies et petits fruits peuvent constituer d'excellents appâts pour certains poissons : raisin, mûres et baies de sureau sont les plus couramment utilisés par le pêcheur.

Certaines plantes poussant au bord de l'eau peuvent réaliser un amorçage naturel, mais le pêcheur a intérêt à procéder lui-même à un léger amorçage afin de créer l'accoutumance. Il n'est pas nécessaire de procéder à une distribution importante. Au contraire, avec des poissons aussi méfiants que le chevesne, mieux vaut amorcer plusieurs postes dans un secteur restreint. Cela permet de capturer deux ou trois poissons sur un coup, puis d'aller sur un autre, etc. Pour la brème ou le gardon, l'amorçage s'apparente à celui pratiqué avec le blé ou le chènevis. Durant toute la partie de pêche, il faut maintenir les poissons en alerte en lançant régulièrement quelques baies.

  • Des esches faciles à trouver
Parmi les fruits les plus appréciés figurent les cerises, le raisin et les baies de sureau, mais on peut aussi utiliser le cassis, les groseilles, les groseilles à maquereau, les framboises, les mûres et bien d'autres...

  • De la fin du printemps au début de l'été, la cerise anglaise à la chair plus tendre est à recommander. Quand elle arrive à maturité, il suffit de tirer sur la queue pour que le noyau s'enlève également, ce qui facilite grandement la présentation sur un hameçon simple ou triple. Au mois d'août, les baies de sureau, à la chair douce et sucrée, constituent un véritable régal pour les brèmes et les gardons. Elles n'ont qu'un gros défaut : elles tachent aussi bien les mains que les vêtements, et, lorsqu'elles sont vraiment à point, il est pratiquement impossible de les cueillir ou de les lancer sans les écraser quelque peu. En revanche, l'approvisionnement ne pose pas trop de problème, car les arbustes ne sont pas bien hauts et poussent régulièrement au bord de l'eau.
Le raisin est valable en été et en automne. Peu importe sa couleur, la forme ou la grosseur de ses grains, il intéresse en premier lieu les chevesnes, mais il peut servir pour la brème, le gardon ou même la carpe.

  • Les associer à d'autres esches

Les fruits et les baies se suffisent à eux-mêmes, mais il est parfaitement possible de les associer à des graines comme le chènevis, le blé ou le maïs doux, et rien n'interdit de les mettre en complément d'une amorce à base d'un mélange de farines et de chapelures. Sur un coup déjà péché depuis plusieurs jours, cela permet de créer une diversion en apportant quelque chose de nouveau. Par forte chaleur, les poissons blancs boudent les esches trop nourrissantes, comme les vers ou les asticots, mais ils peuvent se laisser tenter par un fruit ou une baie.

  • Comment les utiliser
Toutes les techniques classiques mises en œuvre pour la capture des poissons blancs sont valables pour présenter des fruits, de la ligne flottante avec ou sans moulinet à la plombée, sans oublier la posée. Pour le chevesne, à la touche très rapide, la plombée légère avec indicateur de touche (quiver-tip) est à recommander, sans oublier le montage plus classique avec buldo qui permet d'aller sous les branches, même à faible profondeur.
Si toutes les esches doivent être enfilées avec soin sur l'hameçon pour ne pas être détériorées, il est possible de faire une petite dérogation pour les fruits et les baies. Ils sont souvent recouverts d'une peau assez dure et, sans qu'il soit question de les peler avant de les utiliser, il est bon de les écraser légèrement ou même de les inciser avec un couteau afin que le jus s'échappe et libère mieux la sapidité de l'appât.

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Vaseux et Fouillis

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La récolte des vers de vase :

Le pêcheur qui a découvert un endroit colonisé par ces fameuses larves peut en faire d'amples provisions en tamisant la vase qui recouvre le fond de la mare ou du fossé
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Le fouillis

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Le fouillis

Cette autre larve de chironome, de taille plus réduite que le ver de vase, s'accommode très bien de milieux aquatiques pauvres et même pollués mélangé à l'amorce le fouillis en augmente considérablement l'attractivité.
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Classique mais efficace !

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Un petit chevesne pris à la ligne flottante eschée d'une baie de sureau. Abondant au bord de l'eau, le sureau réalise un amorçage naturel.

Traditionnel le raisin...

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La pêche du gros chevesne au raisin est traditionnelle et toujours utilisée ici par certains vieux pêcheurs de nos campagnes


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Dernière mise a jour : lundi 12 mars 2018
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